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jeudi 9 octobre 2014 à 9h30

Appel à soutien au TA pour Patrick, CP RESF les lycéens doivent être régularisés

LES LYCEENS NE SONT PAS EXPULSABLES, LA LOI DOIT LEUR ATTRIBUER DES PAPIERS !

MOBILISATION jeudi 9 octobre, Lille (59) : Soutien pour Patrick

APPEL AU SOUTIEN pour PATRICK LE 9 octobre à 9h30

au Tribunal Administratif 143 Rue Jacquemars Giélée

Nous vous appelons à venir soutenir Patrick au Tribunal Administratif, séance au cours de laquelle sera examinée la demande de recours contre l'Obligation de Quitter le Territoire Français.

Merci à vous tous pour votre engagement et votre soutien, à jeudi 9 octobre !

Arrivé du Burundi en France le 15 août 2011, Patrick a 16 ans et trois mois. Il est pris en charge par le SAMIE (service d'accueil des mineurs isolés étrangers) pendant 5 mois, jusqu'à ce qu'un juge des enfants lui retire en mars 2012 sa qualité de mineur. Patrick est le premier des mineurs isolés étrangers (MIE) à qui le juge Cuvelier a retiré la qualité de mineur en mars 2012. Son acte de naissance établi au Burundi ne fait pas revenir le juge sur sa décision.

Sa demande d'asile déposée en mai 2012 n'est prise en compte qu'à ses dix-huit ans. L'OFPRA, puis la CNDA le déboutent de sa demande en février 2014 après une audience qui a plus porté sur son identité que sur son parcours. Il reçoit alors l'obligation de quitter le territoire (OQTF) contre laquelle il formule le recours objet de l'audience du 9/10/2014.

Patrick est scolarisé au lycée Beaupré à Haubourdin. Les « difficultés administratives » ne l'ont pas empêché de donner satisfaction aux équipes éducatives, bien au contraire. Elles estiment qu'il a un bel avenir scolaire devant lui. Il est bien intégré et impliqué dans les activités de sa paroisse et dans des activités sportives auprès de jeunes du Vieux Lille.

Communiqué RESF 25/09/2014 : LES LYCEENS NE SONT PAS EXPULSABLES, LA LOI DOIT LEUR ATTRIBUER DES PAPIERS !

Cheick Traore, lycéen ivoirien sans papiers qui aura 20 ans en décembre, a été libéré hier 24 septembre dans l'après-midi après 9 jours au centre de rétention du Mesnil-Amelot. Arrivé seul en France à l'âge de 16 ans, il avait été pris en charge par l'ASE comme devrait normalement l'être tout mineur isolé. Mais, en juin dernier, l'ASE décide de mettre un terme à son contrat jeune majeur alors qu'il lui reste une année à faire pour passer son CAP et que les démarches pour qu'il obtienne un titre de séjour n'ont pas abouti… C'est la triple peine ! Condamné à abandonner ses études, jeté à la rue et placé dans la clandestinité !

Malgré cela, Cheick s'accroche et essaye de poursuivre sa scolarité. Mais, il est contrôlé le 13 septembre. Difficile d'y échapper quand on vit dans la rue ! Le Tribunal administratif confirme la « validité » de son Obligation de quitter le territoire français, le JLD et la Cour d'appel le maintiennent en rétention. Plus rien ne s'oppose à son expulsion… si ce n'est la grève des pilotes qui la retarde peut-être et surtout la mobilisation du milieu scolaire. Dans son lycée (l'EREA Edith Piaf Paris 20e, un tout petit établissement), des enseignants n'acceptent pas l'emprisonnement et la future expulsion d'un de leurs élèves. Le RESF est informé puis les syndicats enseignants et lycéens. La mobilisation se met en place. Le 22 septembre, 17 organisations signent un communiqué commun exigeant la libération et la régularisation de Cheick. Henriette Zoughebi interpelle le ministère au nom du Conseil régional Ile de France, Pierre Laurent, membre du Conseil d'administration du lycée, en fait autant. Un rassemblement est prévu le 25 septembre devant l'EREA Edith Piaf. Et miracle, la veille du rassemblement, Cheick téléphone : il est libre.

Le rassemblement prévu à la porte de son établissement le jeudi 25 septembre à 8h du matin est néanmoins maintenu car Cheick reste sans papiers et sans hébergement. Un peu moins d'une centaine de personnes l'ont accueilli ce matin en demandant sa régularisation et celle de tous les élèves sans papiers.

La libération de Cheick, comme celle de Camila, lycéenne Brésilienne de St Cloud il y a 15 jours ont la même explication : la vertueuse pétoche qu'inspirent les lycéens au gouvernement. Depuis un an, depuis les expulsions de Katchick et de Léonarda et les manifestations de jeunes qu'elles avaient provoquées, plus d'une quinzaine de lycéens et de lycéennes ont été placés en rétention. Aucun n'a été expulsé, tous ont été libérés.

La conclusion s'impose : les jeunes scolarisés ne sont pas expulsables, ils doivent être régularisés. Et pas au cas par cas, par le fait du prince ou au vu de leurs résultats scolaires ou d'autres considérations oiseuses. Mais en application de la loi qu'il faudra bien que le parlement adopte qui stipulera qu'en application des principes et des valeurs d'égalité et de fraternité enseignées à l'école, il est délivré le jour, de ses 18 ans, à tout jeune scolarisé en France un titre de séjour pluriannuel lui permettant de mener ses études puis de travailler et de conduire sa vie dans le pays auquel il apporte ses qualités, sa jeunesse, son enthousiasme, sa volonté de réussir.

Le Réseau Education sans frontières, les syndicats lycéens et étudiants, des syndicats enseignants, des associations et des organisations de jeunesse engagent une campagne avec cet objectif. Et, pour commencer, ils appellent tous les jeunes scolarisés sans papiers à se faire connaître et à se placer sous la protection de leurs camarades et de leurs enseignants.


Pour nous contacter : 06 27 62 27 88 ou resf5962@wanadoo.fr Lille métropole : resf.lille@gmail.com site national : http://www.educationsansfrontieres.org/rubrique156.html . pour se désinscrire : envoyer une demande par courriel Merci d'envoyer vos dons de soutien chèque à l'ordre de : FSU 59/62 (indiquer au dos: pour RESF5962), FSU59/62,(A l'attention de RESF 59/62) Bourse du Travail, Bd de l'Usine,59000 LILLE

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Source : message reçu le 26 septembre 23h