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mercredi 28 mars 2018 à 19h

"Pied de biche" : Dans les espaces autogérés des Tanneries et des Lentillères

Ils squattent, « mais ce n'est pas une fin en soi, c'est un outil pour lutter (…) » disait l'un d'eux en 1997, un outil qui leur permet de s'emparer d'un maximum d'aspects de leur vie. En 2001, les Tanneries sont devenues un lieu "culturel" conventionné, tout en gardant une indépendance totale vis à vis de la mairie. En 2010, le quartier des Lentillères, voisin des Tanneries, préempté par la ville en vue de la construction d'un éco-quartier a commencé à être défriché et remis en culture. En 2015, suite à de longues luttes, une pression constante exercée sur la municipalité, l'équipe des Tanneries a déménagé dans le grand bâtiment d'une zone excentrée de la ville et la mairie a renoncé pour un temps à une partie de la construction de l'éco-quartier sur les terres maraîchères des Lentillères. Presque vingt ans après la première soirée organisée dans "un squat pourri", nous sommes à un moment charnière pour les habitants et habitantes des Tanneries et des Lentillères : 1 600 000 euros déboursés par la mairie, et un bail de 12 ans, gratuit, pour l'équipe d'excité.e.s. ainsi que la préservation des jardins partagés et la construction d'habitats en tous genres pour un temps incertain mais plein de promesses.

est un film documentaire dans des lieux squattés et autogérés, avec les personnes qui rendent possible ces espaces d'utopies joyeuses et rigoureuses. L'idée est de mettre en avant le positionnement radical des habitants et habitantes des « Tanneries » et du « Quartier Libre des Lentillères ».

Dans un contexte où les élus passent leur temps à tenter de convaincre nos contemporains du "besoin de cohésion nationale", où l'on stigmatise toute pensée divergente d'autogestion, où les canaux de diffusion de la démocratie présentent les squatteurs comme des assistés paresseux et les étrangers comme une source de dangers pour notre culture, ce film se veut un film-tract, un "pied de biche" placé à cet endroit précis des imaginaires.

Cette envie de réalisation part de la lecture d'un texte : « CHRONIQUES DU PIED DE BICHE ». Un point de vue subjectif sur une expérience de 15 ans de vie en squat.

Dans le cadre du festival "A nous la ville !"

Avec la présence du réalisateur et d'habitant.es du Quartier libre des Lentillères.

Entrée libre et restauration à prix libre !

Source : message reçu le 25 février 16h